Ceci est une version abrégée d’une évaluation de Rêber Apo (Abdullah Öcalan) sur le rôle et la mission des jeunes femmes dans la nation démocratique, dans tous les domaines de la vie.
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Le capitalisme est activement néfaste pour les jeunes femmes. Ainsi, il essaie de les engourdir, de les rendre incapables d’agir et de les rendre invisibles au sein de la société. Le capitalisme veut plonger les jeunes femmes dans un monde imaginaire dans lequel elles peuvent obtenir et réaliser tout, vivre librement leurs relations et s’habiller comme elles le souhaitent. Elles sont étouffées par des rêves de mariage. La période où la femme est la plus active et où son besoin de liberté est le plus fort, c’est la jeunesse. Dans cette période, la jeune femme dépense toute son énergie à fuir l’emprise de l’homme et à contourner ses ruses. Les pièges tendus par l’homme dominant et sa compréhension étroite de l’honneur font que la jeune femme passe la plus belle partie de sa vie dans la peur, loin de la possibilité de vivre en femme libre. Le rôle que le système capitaliste exploiteur impose à la jeune femme est justement de ne pas avoir de statut au sein de la société. C’est pour cela que la jeune femme a un grand potentiel révolutionnaire, mais c’est pour cela aussi que le système tente par tous les moyens de supprimer ce potentiel.
C’est précisément à cause de ces attaques fascistes que notre conscience historique nous poussera à chercher et à développer des solutions à travers une analyse concrète des conditions existantes. L’alternative de la Modernité Démocratique permet à la jeune femme de remplir son rôle d’avant-garde de la Révolution. Selon cette alternative, la jeune femme doit définir son identité, ses objectifs et ses valeurs à partir de ce qu’elle rejette et de ce qu’elle accepte. Elle doit hisser l’étendard de la révolution pour réaliser notre Révolution Sociale. La Nation Démocratique signifie que la société morale et politique construit sa propre volonté par l’autonomie administrative. Au cœur de l’identité de la jeune femme se trouve un esprit de résistance et de lutte. Elle a une identité vivante, empathique et ouverte à de nouvelles choses. Elle veut se venger du statu quoet ainsi se libérer. Dans la mise en place de la société démocratique, c’est la jeune femme qui, en participant à la lutte et en menant un travail acharné pour transformer sa propre mentalité, permet à l’homme dominant et à la société de se transformer plus rapidement et de manière révolutionnaire.
Le changement par l’éducation
Pour assurer cette transformation, elle doit insister sur l’organisation de l’éducation au sein de la Nation Démocratique. La jeune femme joue un rôle de premier plan dans l’éducation. C’est pourquoi, dans tous les domaines de la vie, elle doit créer des alternatives qui lui permettront de s’émanciper des institutions éducatives du système et de mener son propre travail d’apprentissage. L’éducation ne se fait pas seulement entre quatre murs, dans une classe ou dans une école. Les jeunes femmes peuvent transformer n’importe quel lieu en un lieu d’éducation, de partage et de prise de conscience, qu’il s’agisse d’une maison, d’un lieu de travail, d’une rue ou de n’importe quel autre endroit. Elles peuvent ainsi faire de ces lieux, des plateformes libres de discussion. C’est pourquoi la première et la principale tâche des jeunes femmes est de détruire et de s’émanciper du système éducatif existant.
Action organisée
Pour que les jeunes femmes puisse défendre leurs valeurs et celles de la société, elle doivent considérer la guérilla et l’autodéfense comme leur premier objectif. Pour cela, elle doit être en mesure de réagir et de s’organiser contre toute attaque auxquelles elles font face dans tous les domaines de la vie (harcèlement, viol, violence, pression psychologique). Le système en place attaque les jeunes femmes par différentes méthodes, visibles comme invisibles. Les médias et les réseaux sociaux en sont notamment des outils importants. C’est pourquoi les jeunes femmes doivent en permanence tout remettre en question au sein du système et mettre en place des réflexes de manière organisée. Par ailleurs, elles doivent être capable de se défendre à l’école, dans la rue, au travail, c’est-à-dire à chaque moment de leur vie. Elle doivent participer à la vie selon leur rôle d’avant-garde, et mettre ce rôle en action.
Il appartient aux jeunes femmes de briser l’image que le capitalisme donne d’elles-même et de leur peuple et de trouver ainsi de nouvelles méthodes politiques afin d’accomplir leur rôle. Elle doivent utiliser leur créativité et leur essence révolutionnaire au sein de l’action politique. Leur lutte politique doit être fondée sur les besoins du peuple. Elle devraient également développer des actions communes et un travail d’organisation dans la lutte antifasciste avec les peuples, les organisations de jeunesse et les jeunes femmes du monde entier qui résistent comme elles. Pour cela, il faut développer le travail diplomatique.
Maladies du système
Afin de surmonter les maladies du système capitaliste qui prennent le contrôle des sentiments, du corps et de la mentalité des gens, un système de santé alternatif et qui prend en compte l’ensemble des besoins doit être créé. La raison pour laquelle de nombreuses maladies n’ont pas de remède aujourd’hui est que les maladies sont produites et propagées par le système capitaliste lui-même. Le système capitaliste ne veut pas vraiment trouver une solution aux maladies, en réalité il construit un individu mentalement malade, et empêche l’existence d’une société saine. Dans la construction d’un système de santé alternatif, l’individu avec toutes ses émotions, ses pensées et son caractère doit être considéré comme un tout. En outre, contrairement à ce que le système veut laisser croire, il faut expliquer que tout problème peut être surmonté par la volonté. Ceci, et la destruction de l’ordre social pathologique, est l’une des tâches primordiale des jeunes femmes. Les valeurs sociales et notre force morale sont le plus grand remède contre les maladies mentales du capitalisme.
Les étoiles de la résistance
Il y a des femmes, comme Sema et Viyan, qui ont transformé leur corps en bombes contre les colonialistes, qui ont franchi les frontières de la lutte dans des combats révolutionnaires contre ceux qui voulaient mettre en danger la ligne idéologique de la Révolution. Il y a des femmes, comme Berîtan, qui sont l’avant-garde de la résistance révolutionnaire, qui luttent contre les collaborateurs du féodalisme et du patriarcat et contre la capitulation. Il y a des femmes comme Axîn, Faraşîn, Jiyan, Serhildan, Hebûn, Zeryan, Zelal, Yildiz, ainsi que des milliers d’autres jeunes femmes, dont les noms ne peuvent être énumérés, qui en fondant leur lutte sur l’idéologie de la libération des femmes, ont résisté aux forces d’occupation dans les résistances de l’autonomie administrative jusqu’à leur dernière goutte de sang. Elles sont toutes devenues des symboles de résistance contre l’État et la mentalité patriarcale dans l’Histoire. Aujourd’hui, le drapeau de ces jeunes femmes passe de main en main. Les jeunes femmes doivent comprendre que la Révolution des Femmes conduira au succès de la Révolution Sociale, et que leur seul but dans la vie devrait être d’être les avant-garde de la Nation Démocratique et de la construction du système de Confédéralisme Démocratique par la Révolution des Femmes.