Camarades et Ami-e-s et Complices,
Ce printemps 2018 sera un moment décisif pour nos luttes. A l’heure la real politique sévit aux quatre coins du monde, et que le fascisme gagne du terrain, il est temps de passer a l’action directe et collective.
Les gouvernants ont ouvertement déclaré et intensifiés la guerre réactionnaire contre la révolution au Rojava. Afrin est maintenant occupée par les troupes fascistes turques pendant que les territoires libérées de la ZAD sont férocement attaqués dans le but d’occuper Notre-Dame des Landes. Les sbires de cette occupation sont bien-sur la police, l’armée et les milices et les groupes réactionnaires. Cette réaction contre-insurrectionnelle grandit et se repend de jour en jour. Les camarades kidnappé-es par la police, les arrestations préventives lors du sommet du G-20 à Hambourg, la répression des Mouvements de Libération Basques et Catalan, cet état d’urgence qui devient plus une règle qu’une exception, les nouvelles lois anti-terroristes qui sous prétexte de vouloir combattre Daesh serviront d’outils répressifs pour incarcérer quiconque entendra s’organiser ou mener une lutte révolutionnaire en France ou ailleurs, à commencer par le PKK. Nous n’oublions pas nos prisonnier-e-s politiques qui depuis des décennies résistent dans les geôles des Démocraties Libérales Européennes d’Athènes à Madrid, et de Berlin à Paris et nous saluons leurs courage, leurs résistance et leurs luttes.
Les gouvernants n’ont plus à répondre devant leurs propres constitutions et codes juridiques (même si c’est pas nouveau), en semant la peur en déclarant l’état d’urgence, en augmentant les pouvoirs de la police sous prétexte de lutter contre le terrorisme, ils peuvent régner et opprimer sans que cela ne suscite une réaction de la population prise en otage par la machine étatique.
Les masques des droits politiques et des droits de l’homme, de la démocratie et de l’état de droit sont tombés et ne font plus illusion -pour beaucoup d’entre nous depuis longtemps déjà- pour personne. Les coups d’états en Égypte, l’asservissement de la Grèce et la complicité si ce n’est l’implication directe de la communauté internationale ont marquer une fois de plus l’échec de la social-démocratie à changer les choses.
Ce qui se passe à l’heure d’aujourd’hui est un acharnement visant a détruire toutes les structures et projets révolutionnaires qui pourraient changer et détruire ce système oppressif et exploiteur. Mais cet acharnement jusqu’à maintenant n’a pas atteint son objectif, nous ne sommes pas si faciles à contrôler et à dissuader, mais nous manquons de coordination.
À l’approche de ce jour de lutte qu’est le 1er mai, nous devons être conscients de la responsabilité qui pèse sur nos épaules, nous devons donner une réponse aux agressions impérialistes frappant le Rojava et à la répression machine sécuritaire en Europe. Nous sommes capables d’envoyer encore une fois un message clair aux gouvernants, en leurs rappelant qu’aucune de leurs actions et de leurs décisions ne passera inaperçue. Que nous nous bâterons pour chaque mètres en Catalogne, à Notre-dame des Landes ou au Rojava, que nous ne serons libres que quand tous et toutes nos camarades seront sortis de prison.
Les combats à Hambourg, la lutte contre la reforme de la loi du travail , les actions contre les intérêts de la Turquie en Europe ne sont qu’un avant-goût de la résistance que nous sommes capables de donner a condition d’être unis et de coordonner nos luttes.
Luttons, ce 1er mai sous le thème de la résistance d’Afrin et de Notre-Dame des Landes, défendons nos utopies, nos zones libérées, nos peuples en soulignant le caractère internationaliste de notre lutte. Tant qu’il n’y auras pas de justice il n’y auras pas de paix!
Internationalist Commune of Rojava